OUARZAZATE REFAIT SON CINéMA.


Salah chakor

Reconnu comme plateau des tournages des films , à l’international, Ouarzazate s’est vu renforcé son potentiel cinématographique par la création d’un nouveau studio, c’est le Studio Cla, de Dino Lorentis, qui a été inauguré en janvier 2005 par Sa Majesté le Roi Mohamed VI. Ce centre cinématographique compte plusieurs plateaux, des salles et des bureaux, ce qui peut permettre le tournage de plusieurs films au même temps.

Placé sur un grand étendu, ce studio va devoir redynamiser l’industrie du 7éme art dans cette région du Grand sud et permettre à l’économie locale de mieux se repositionner. Le studio Cla est parmi les plus grands au monde.

En plus des spots publicitaires et de documentaires marocains, Italiens et britanniques, deux grands films ont été tournés en 2004, sur les terres de la ville de mille Casbahs, et il s’agit de :

 *The Kingdom of Heaven de Ridly Scott

 * Zaina la Cavalière de l’Atlas de Philippe Liégeois.

l’idée de la création d’un centre de formation aux métiers cinématographiques, implanté dans le studio Kanzaman, vient aussi pour renforcer les potentialités de la région par la mise en place d’une main d’oeuvre qualifiée.

OUARZAZATE ,  TERRE DE PREDILECTION , ET PLATEAU DU TOURNAGE A L’INTERNATIONAL.

Par Salah Chakor, directeur de l’ITHT/Ouarzazate/Maroc.

Site :  www.salahchakor.com  / Courrier électronique : s.chakor@salahchakor.com

Ville située à la croisée de la route des milles Casbahs, carrefour de cultures et de civilisations du Grand Sud marocain, Ouarzazate, est sans contestation, devenue la citée phare du cinéma, c’est le deuxième Holly Wood mondial, qui ne cesse d’accroître son potentiel en infrastructure de cette  industrie réunissant les plus grandes stars du 7éme Art, à l’échelon mondial.

La ville des mille Casbahs accueille chaque année de nouvelles figures, de nouvelles stars et de nouveaux producteurs, tous amoureux de cette région magique d’une grande splendeur et de vastes sites présentant un tableau naturel varié, se qui constitue un contraste éblouissant. Avec son calme, l’hospitalité et la disponibilité de ses citoyens, la ville du cinéma, ne cesse devenir de jour en jour belle aux yeux de ses visiteurs habituels.

L’industrie cinématographique est devenue l’un des vecteurs de l’économie régionale et nationale, du fait qu’elle crée des emplois directs et indirects, augmente le taux de fréquentation touristique par une clientèle de ce créneau, encourage les investissements dans les domaines  des secteurs en relation avec cette activité et autre. Ouarzazate a donc connu une grande mouvance dans ce sens, car une centaine de films, d’épisodes et de feuilletons y sont tournés depuis les années trente, ce qui a en définitive, généré des recettes importantes en devise et a crée dans les environs de 100000 emplois directe et indirects. D’ailleurs, la ville s’est dotée, en conséquence, par des unités hôtelières et touristiques de différentes gammes offrant une capacité d’accueil avoisinant les 5000 lits.

Grâce à sa renommée et à sa position comme pôle de tournage, Ouarzazate a drainé de grosses recettes et des investissements considérables d’une moyenne de 75 millions de dollars. Le tournage de grands films a augmenté les recettes en fin 2000, ce qui a atteint dans les environs de 145 millions de dollars, et ce grâce aux productions grandioses telles que : Gladiateur de « Redey Scott », « Le retour de la momie » de Stephen Sommers, « Astérix, mission de Cléopâtre » d’Alain Chabat, « Laurence d’Arabie » de Omar Chérif « Le retour de l’étalon noir »….. Pour l’année en cours il est prévu d’atteindre une enveloppe budgétaire de 150 millions de dollars dont certains projets ont déjà été réalisés pour le tournage des films : «  Alexandre Le Grand » d’olivier Stone, « Le Royaume magique » de Redley Scott et «  Sahara » de Mickel Beckenridge.

La seconde version du film « Alexandre le grand » sera tournée par Baz Lhermann  avec Léonardo de Caprio pour interprète principal. Le lancement de ces grands tournages sera accompagné par la construction et la mise en forme de nouveaux studios de Dino de Lorentis Morocco dont les travaux ont déjà débuté sur une superficie de 160hectares. Cette mise en forme d’un studio international prévoit la construction de deux plateaux de tournages , un grand nombre de bureau équipés avec un matériel de haute technologie, des ateliers pour les travaux divers, des ateliers pour la décoration , le maquillage, la coiffure, les costumes . La construction d’un grand restaurant est aussi programmé.

Il est  à signaler que la mise en place d’un centre de formation aux du cinéma, par la société Dagham Film avec la coopération italienne vient pour confirmer la place de Ouarzazate dans le cinéma mondial. Ce centre est provisoirement annexé à l’Institut de technologie Hôteliére et Touristique de Ouarzazate, où les étudiants suivent, intensivement, les cours théoriques pour une durée de trois mois, délai fixé pour son ouverture officielle au studio Kanzamane de M. Mohammed Asli.

Comptant actuellement quatre centres de tournages des films, Ouarzazate connaît aujourd’hui une grande animation au niveau social et au niveau économique. Le cinéma est en fait un véritable levier de l’économie, c’est un grand moyen de dynamisation et de l’animation de la ville, à tous les sens, ce qui permet même aux petits restaurant de bien fonctionner, et aux petits commerces de trouver issue, grâce à une main d’œuvre locale et d’ailleurs qui travaille dans le cinéma. Le tourisme local y trouve chemin, car tous les secteurs sont touchés par cette mouvance :  le petit vendeur d’objets d’arts et de souvenirs , l’agence de location de voitures le bazaristes, les guides……etc.

La ville est en somme bien animée pendant la période du tournage, tout un chacun peut y trouver place . Le volume des activités que connaît la province, grâce au cinéma  a suscité une grande organisation et un encadrement très stricte des citoyens locaux et d’ailleurs pour empêcher l’implantation de mauvaises pratiques et la contamination de cette communauté ouarzazie connue par son sérieux, son hospitalité. Les autorités sont donc très attentives à cela en menant une sécurité de pointe et de rigueur sans relâche pour garder le cachet culturel et traditionnel qui, d’ailleurs en fait la distinction.

Et donc il faut dire que tout le monde est conscient, aujourd’hui, du fait que le développement économique , technologique et industriel d’une région est un phénomène qui doit permettre aux citoyens de garder leur authenticité et leur culture ancestrale comme patrimoine, seul témoin de leur identité.

Nous disons un grand OUI au développement du cinéma, du tourisme et toutes nouvelles technologies de pointe, qui nous permettent de garder notre identité pour que nos enfants puissent un jour savoir,  qui, ils sont.

Et enfin , en guise de répétition, pour insister, une économie durable et saine est tributaire du respect de la culture, de l’éthique, du civisme et de la civilisation locale, car Ouarzazate est un ensemble composé se citoyen, de sites, de culture, de traditions…et non un produit, une destination tout simplement commercialisée . Alors prenons les choses dans leur bon sens, et développons ensemble une animation, construisons des parcs de plaisances, des musées d’art berbère, d’art culinaire, organisons les troupes folkloriques, afin de mettre en valeur cette culture unique.